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BERTINCHAMPS Marie-France
Née à Namur (Belgique), le 5 Avril 1957
1975 Préparation au diplôme de photographe à Namur (1 an )
1977 Diplôme professorat Arts Plastiques
1979 Diplôme dessin de nu ( Ecole des Beaux Arts de Bruxelles )
1997 à 2007 Atelier Anne DEJAIFVE (Belgique)
1997 à 2006 Exposition Art Kanal Paris 10ème (peintures et photos)
2001 Exposition 10 artistes contemporains (mairie du 10 ème) (peintures)
2003 Ensemble de 16 peintures acquises par la société Strat X (Paris)
2004-2005-2006 Les Douches exposition collective
2005 Exposition photo Atelier Sophie LAURENTY (Bruxelles)
2007 Exposition collective Atelier Daphne GAMBLE
2007 Parution "Respirer la forêt" septembre 2007
1981 Début de la série Autoportrait dans les lieux publics
1995 Début de la série Paris-Namur (paysage en TGV)
2004 Bruxelles-Ostende Série de 12 photos
2005 Début de la série « Respirer la forêt » 80 photos actuellement
2005 Dormir (Autoportrait) Série de 20 photos
2005 Les piquets Série de 12 photos
2007série Barcelone
2008 série des ombres
BERTINCHAMPS Marie-France
49, rue du Faubourg du Temple
75 010 PARIS
06 60 32 38 73
bertinchamps@cegetel.net
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Vertige de l'Oxygène
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Kaléidoscope infini et changeant de verts : tendres, iridescents, noirs. Verts bleutés, verts rougeoyant de
feuilles tombées ou de rêves envolés ? Verts à peine saisissables, transparents et blancs comme l’écorce
magnétique des bouleaux…On ne sait plus très bien à force de les scruter, de les regarder et de se laisser
émouvoir par leur simplicité immédiate et douce, vibrante surtout, à quoi en réalité nous mènent les bois et les
forêts vus pas Marie-France Bertinchamps . Ni surtout, saisissant, dès le premier regard, en quoi consiste leur
mystère : le voyage intérieur à quoi nous invitent ses compositions ?
A priori, tout est limpide, pourtant !.
Une terrienne, profondément enracinée par les champs et les grèves, cette Belge de Namur depuis plus de
vingt ans basée à Paris nous chante « Promenons - nous dans les bois,… »
Seulement voilà : derrière les tremblements de ses paysages leur mouvement immobile, on ne sait plus du tout
si c’est le cil qui bat et ferme notre paupière. Au moment de pleurer, de rêver ?Ni si c’est notre coeur qui
respire à plein poumons un « poétique oxygène » . A moins que ce ne soit « ce fuligineux fouillis d’un fond
d’ébauche » dont parle Verlaine ,et qui, tout soudain, nous renvoie en miroir le cheminement de notre vie.
Pleines de coups sombres et de miracles lumineux.
Enracinée, solidement, dans la lumière et la manière belge, Marie-France Bertinchamps sait aussi la profondeur
des futaies. Et la peur inconsciente, du loup ou de nous-mêmes dont la forêt est le vivant symbole. A suivre ce
regard qui saisit jusqu’au souffle des branches, jusqu’à l’invisible disparition des choses en même temps que
leur éternel renouvellement , de saison en saison, entre écorce et tronc, entre tapis de feuilles mortes et clairière
,on comprend que cet oxygène qui nous donne soudain le vertige , face à des images très composées n’est pas
simplement quelque joli dépliant-pour- belle- balade- en- forêt. Mais l’incitation , sur le chemin de l’enfance et
de ses contes hantés par les ogres du temps, d’un émerveillement de la vie. Marie- France Bertinchamps a
choisi. Et depuis longtemps. Passeuse des frontières, entre la Belgique et la France, le jour et la nuit, le trait de
fusain et le train forestier, tout son langage de plasticienne parle de la nature. Ou plutôt nous entraîne dans un
monde éveillé et poétique où l’on ne sait plus très bien ce qui bouge et respire : nous ? Spectateurs, plongés
comme dans un conte d’enfance qui n’en finirait pas , dans cette forêt matricielle, ce spectacle silencieux et
chantant à la fois, cette forêt proche et mystérieuse, envoûtante et affolante, tranquille et amicale,
Incontestablement, entre l’enracinement en terre profonde de l’arbre et les hautes futaies des rêves inaboutis,
c’est aussi toute la beauté du monde, du jour qui s’éveille, de la nuit qui va dissoudre ses maléfices comme un
long précipité de composition alchimiques qui nous retient.
Ce qui est stupéfiant aussi pour ceux qui ont suivi son chemin de plasticienne, toujours forestier, depuis ses
peintures et pastels, qui -déjà - entreprenaient la forêt comme un monde, l’arbre comme un frère, le tapis du sol
comme une consolation, c’est que chez Bertinchamps, l’horizon est toujours apparemment-seulement- réel.
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Anita RUDMAN |
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